Il ne peut y avoir de croissance démographique infinie dans un monde fini. Or, l’État de Vaud, c’est la grenouille qui se prend pour le bœuf. Il veut grossir en nombre d’habitants – atteindre 1 million d’ici 2040 – alors qu’aujourd’hui déjà ses infrastructures sont insuffisantes notamment en matière de mobilité, de santé publique et de constructions scolaires pérennes. La pénurie en matière de logement, malgré de légers soubresauts, est une menace perpétuelle puisque de plus en plus de projets de construction de logements échouent.

Pour contrôler la situation et trouver un bon équilibre sans dommages ni mesures liberticides, il convient de favoriser la promotion économique exclusivement endogène et non pas exogène. Plus simplement dit, privilégier les entreprises qui font appel à des ressources humaines locales et/ou qui contribuent à réduire une empreinte écologique qui nous conduit droit à la catastrophe.
Notre mode de vie pèse sur la planète
Qui peut croire que l’efficience et la sobriété – dont nous sommes pour le moment incapables – vont tout résoudre ? Qui peut affirmer que toutes les ressources naturelles dont nous avons besoin – même consommées raisonnablement – sont inépuisables ? En tant que pays riche, nous avons une responsabilité supplémentaire puisque notre mode de vie pèse sur la planète.
Le débat que le parlement vaudois a eu récemment au sujet de la colline du Mormont est emblématique. Nous aimerions préserver des sites naturels, mais nous avons besoin de matières premières pour la construction, pour assurer la croissance démographique et ses infrastructures… À la question de savoir combien d’habitants peut supporter le Pays de Vaud, quelles sont les limites vivables et quelles mesures va-t-on prendre pour contrôler la situation, le Conseil d’État ne répond pas, il ne voit pas les signaux d’alarme et pratique la politique de l’autruche.