Les mesures excessives décidées en matière de surveillance des assurés suscitent de vives réactions, mais un peu tard… l’Etat fouineur est en route! Dans Le Temps du 5 février, l’avocat Philippe Graf regrette «que le canton de Vaud ait modifié sa loi sur l’action sociale pour permettre l’observation secrète des bénéficiaires du revenu d’insertion sans ouvrir le débat». Lundi c’était au tour de la Jeunesse socialiste vaudoise de dénoncer ces mesures. Le groupe PDC Vaud-Libre avait pourtant combattu la mesure en décembre dernier. Malheureusement en vain. Il faudra donc être à l’affut d’éventuels abus. la Conseillère d’Etat socialiste Rebecca Ruiz est avertie.
«Ce projet peut ouvrir la voie à un certain nombre de contrôles qui peuvent être problématiques», avait commenté le déput PDC Axel Marion. «Nous mettons ainsi le doigt dans un engrenage qui pourrait tous nous concerner. À terme, cela pourrait être par exemple utilisé pour les cas d’arriérés d’impôt, pour vérifier les moyens financiers d’une personne.»
Au quotidien 24 Heures, dans son édition du 29 janvier, Jean Valley, le chef du Contrôle du marché du travail et protection des travailleurs explique que «le traceur GPS n’est pas un dispositif compatible avec la loi sur le travail au noir. Les cas de fraudes que nous traitons ne sont pas découverts par des enquêtes ou des filatures, mais par des contrôles sur le terrain, notamment sur la base de signalements.»
Mais alors à quoi donc ce nouvel outil va-t-il servir? La prudence s’impose.
Actuellement, seule la police cantonale utilise déjà des GPS lors de certaines enquêtes. «Il s’agit de mesures invasives, souligne, dans le même reportage, son porte-parole, Jean-Christophe Sauterel. Nous les utilisons lors d’affaires graves, telles que des crimes, le trafic de stupéfiants, le grand banditisme, les agressions à main armée ou le terrorisme.»