
Il y a douze ans, les citoyennes et citoyens de La Tour-de-Peilz acceptaient une initiative demandant la création d’un cheminement le long du rivage, comme l’exige d’ailleurs le cadre juridique cantonal. Mais on ne voit toujours rien venir. Les obstacles ne sont pas seulement juridiques mais aussi politiques et administratifs. Des éclaircissements s’imposent. En collaboration avec Marc Wûthrich, conseiller communal du groupe La Tour-de-Peilz Libre, le député Jérôme Christen a posé mardi 21 juin, un certain nombre de questions au Conseil d’Etat.


Question 1 – Le Conseil d’Etat peut-il nous préciser si les actes notariés établis lors des acquisitions des parcelles concernées et si les permis de construire accordés font état des servitudes et de l’obligation de laisser 2m de libre en bordure desdites parcelles côté lac ? Si oui, quelles mesures l’Etat entend-il prendre pour permettre le respect cette règle des deux mètres?
Le préavis de la Municipalité de La Tour-de-Peilz relatif à la levée des oppositions fait également mention d’un port privé, de deux pontons, de trois rails de descente en bateau et de 4 accès privés au lac par des escaliers et des échelles. Ils seraient au bénéfice de concessions difficilement compatibles avec la réalisation du cheminement, selon la Municipalité de La Tour-de-Peilz, qui estime que cette question est également de compétence cantonale. D’où la question suivante:
Question 2 – Le Conseil d’Etat peut-il préciser si ces concessions sont conformes au cadre légal, notamment la loi cantonale du marchepied de 1926, mais également aux exigences de la LAT en matière de facilitation de l’accès aux rives du lac? Si non, quelles mesures l’Etat entend-il prendre pour faire respecter le cadre légal et ses objectifs?
Selon l’ancien syndic, la commune s’est heurtée à un obstacle de taille. «Leurs positions étaient antinomiques. Si le sentier impliquait de toucher un bâtiment ancien, la Division monuments et sites nous l’interdisait. Si on proposait l’alternative de construire des passerelles, c’est la Direction générale de l’environnement qui mettait son veto». C’est ce qui aurait conduit aux choix de ne mettre à l’enquête publique que le tiers du parcours, explique-t-il au quotidien 24 Heures.
Question 3: – Le Conseil d’Etat peut-il confirmer que les divergences des services cantonaux sont à l’origine de la complication et du ralentissement du processus et sinon quelle est-elle?
Question 4 – Quelles démarches le Conseil d’Etat entend-il entreprendre pour que la totalité du projet se réalise comme prévu initialement pour donner suite aux exigences qu’il avait formulé il y à 6-7 ans afin que le cheminement complet se réalise dans les meilleurs délais et ne prenne pas 3-5 ans de retard supplémentaire sur son secteur Est?