Musée romain d’Avenches

La ministre socialiste de la Formation Cesla Amarelle renonce à être la fossoyeuse de la culture antique au gymnase, cette spécificité vaudoise, rapportait le quotidien 24 Heures il y a quelques semaines. Son département avait pourtant acté la suppression de ce cours, dispensé aux élèves de 2e année des filières artistique et socio-pédagogique de l’École de culture générale. Elle a décidé de faire marche arrière, du moins partiellement suite aux pressions exercées par des députés de tous les bords politiques.

L’école vaudoise justifiait cette décision par révision de la grille horaire, « grandement dictée par la Berne fédérale », qui devait faire de la place à d’autres disciplines, dont l’informatique.

Il n’en demeure pas moins que l’enseignement reste une compétence cantonale et Berne ne peut pas dicter quoi que ce soit en dans en la matière.

Toujours selon 24 Heures, « le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) a finalement pu faire rentrer au chausse-pied le fameux cours dans le cursus gymnasial . À la rentrée 2024-2025, il sera dispensé en 4e année de la maturité spécialisée orientation pédagogie (4MSOP), celle qui ouvre la porte de la HEP. Si les élèves de la filière artistique perdent quant à eux ce cours de culture antique, il leur sera en revanche possible d’en suivre un facultatif, ouvert par ailleurs à tous les gymnasiens, matu comprise, dès la rentrée 2022. »

La décision prise dans un premier temps de faire disparaître la culture antique de la grille horaire gymnasiale à la rentrée d’août avait scandalisé les enseignants de cette discipline et différentes personnalités proches du milieu. La députée LIBRE Circé Barbezat-Fuchs, archéologue de formation avait déposé une interpellation paraphée par des membres de tous les partis. L’élue bellerine demandait notamment,  au nom des députés Libres,  quel était le rôle de la Confédération derrière tout ça, et si des perspectives de reconversion professionnelle seraient proposées aux profs concernés.

«On est dans la même incompréhension qu’eux et voulons nous montrer solidaires, commente Circé Fuchs. Nous aimerions savoir comment le DFJC voit l’avenir de ces branches qui invitent à la réflexion, et qui ne devraient pas être mises en concurrence avec celles «utilitaristes» telles que l’informatique», rapportait 24 Heures dans son édition du 12 février.

https://www.24heures.ch/les-deputes-volent-au-secours-de-la-culture-antique-829821452206