«L’ancien secrétaire général de Beaulieu, Marc Porchet a-t-il servi de bouc émissaire aux pouvoirs publics» titrait 24 heures il y a quelques jours, après son acquittement. Le quotidien vaudois relève que ce verdict met les autorités sur la sellette. Nul doute que Marc Porchet a servi de lampiste, comme le dénoncaient Les Libres il y a trois déjà. Et que cela a permis de protéger des élus politiques PLR et PS qui portent la responsabilité de cette débâcle. Le procès de Marc Porchet a démontré que ses alertes avaient été ignorées.
FAIRE LA LUMIÈRE – En octobre 2019, les député Jean-Michel Dolivo (POP Vaud Ensemble à Gauche Vaud) et Jérôme Christen (Les Libres Vaud) avaient demandé l’institution d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur une débâcle qui a fait perdre quelque 80 millions à l’Etat de Vaud et aux communes. La requête avait été signée par une vingtaine de députés de divers partis (PDC, Les Verts, Vert’libéraux, PS, PLR et UDC).
PRESSION FORTE POUR ÉVITER UNE COMMISSION D’ENQUÊTE – Au terme son l’examen, un an plus tard, cette requête avait été refusée, le parlement préférant saisir l’outil moins lourd de la commission de gestion. La pression avait été forte, notamment chez les Verts où quatre députés ont été remis à l’ordre par leur président. Le PS et les Verts avaient dénoncé une manoeuvre de la gauche ultra faisant une impasse sur le fait que des députés de tous bords politiques avaient appuyé cette démarche. Du coté du PLR, on avait dénigré les signataires en soulignant le fait «qu’aucun des signataires dégotés n’est un ténor de son parti.»
DES DÉPUTÉS MUSELÉS – Les Libres avaient averti que le traitement d’une telle affaire par les membres de la commission de gestion serait un leurre: ses membres n’ont que peu de disponibilités dès lors qu’ils sont pris par l’examen global du travail de l’administration et que leur capacité d’investigation est limitée. Pire, leur pouvoir d’investigation a été limité, ils n’ont pas pu enquêter jusqu’au bout, muselés par la procédure juridique en cours.
PORCHET, LE BOUC ÉMISSAIRE – Les organes politiques dirigeants de Beaulieu ont tout fait pour faire porter le chapeau d’une mauvaise gestion à son directeur licencié. Son acquittement est une nouvelle preuve que la majorité gouvernementale s’en est servi comme bouc émissaire dans le but d’échapper à ses responsabilités face à vingt années d’errances dans le pilotage du Palais de Beaulieu. Et ça a marché!
𝙋𝙤𝙪𝙧 𝙪𝙣𝙚 𝙢𝙚𝙞𝙡𝙡𝙚𝙪𝙧𝙚 𝙩𝙧𝙖𝙣𝙨𝙥𝙖𝙧𝙚𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙫𝙞𝙚 𝙥𝙤𝙡𝙞𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚, 𝙞𝙡 𝙛𝙖𝙪𝙩 𝙙𝙤𝙣𝙘 𝙙𝙤𝙣𝙣𝙚𝙧 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙙𝙚 𝙥𝙤𝙞𝙙𝙨 𝙖𝙪𝙭 𝙥𝙖𝙧𝙩𝙞𝙨 𝙣𝙤𝙣 𝙜𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧𝙣𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩𝙖𝙪𝙭.