Le Grand Conseil vaudois veut pouvoir mener son enquête sur les difficultés financières de l’Hôpital Riviera-Chablais (HRC) de Rennaz. Les députés ont décidé d’entrer en matière sur l’institution d’une commission d’enquête parlementaire, dont le mandat devra encore être débattu mardi prochain. Les députés Libres se sont étonnés que la droite veuille sortir l’artillerie lourde alors que tel n’a pas été le cas pour la débâcle de Beaulieu, pourtant bien plus grave en terme de responsabilités politiques. La différence: dans le cadre du HRC, c’est l’ancien conseiller d’Etat socialiste Pierre-Yves Maillard qui est visé tandis que dans le cadre de la Fondation de Beaulieu, ce sont des notables PLR étaient aux commandes.
Comme ils en ont l’habitude, les députés libres ont procédé à une pesée d’intérêts, a expliqué le président du groupe de Libre, Jérôme Christen. Si certains d’entre nous avaient encore quelques doutes avant de se plonger dans le dossier, avant d’avoir examiné de près les mesures prises par le Conseil d’Etat et les arguments des uns et des autres, nous n’en avons plus.
Un certain nombre des députés Libres avait signé il y a neuf mois le texte de M. Jobin, mais les audits réalisés et les mesures correctives prises ont convaincu que cette démarche n’avait plus de raison d’être.
Une CEP (commission d’enquête parlementaire) se justifie lorsqu’il y a suspicion que quelqu’un a cherché à en tirer un profit personnel, qu’il y a eu volonté de nuire ou qu’il y a eu de graves erreurs commises à l’échelon politique.
Certains d’entre vous ont estimé que dans le cadre du désastre de Beaulieu, il n’était pas nécessaire de faire la lumière sur ces manquements édifiants alors que plusieurs dizaines de millions ont été engloutis dans cette débâcle. Et dans le cas présent, incomparable quant à sa (moindre) gravité, vous voudriez partir à la chasse aux sorcières voire au grand sorcier. Allez comprendre !
Suite aux deux audits, les disfonctionnements ont été identifiés, des mesures ont été prises pour les corriger, la gouvernance a été renouvelée, il faut maintenant tourner la page pour éviter de compliquer encore la tâche de celles et ceux qui s’emploient à redresser la situation. Comme le dit le rapport, l’ensemble des problèmes ont été identifiés et ont reçu une réponse appropriée.
Nous pouvons encore avancer l’importance du coût de l’opération pour un résultat potentiel que nous peinons à percevoir.
Enfin, dernier argument et pas des moindres, alors que nos homologues valaisannes et valaisans étaient encore plus virulents que nous il y a une année, ils n’ont pas voulu de cep. Des Valaisans qui ne veulent pas de cep, vous conviendrez que c’est a priori hors du commun, mais au fond c’est logique, pour un bon résultat, on ne plante pas de cep dans n’importe quel environnement.
Tout ceci, vous l’aurez compris, conduit Les Libres à refuser l’institution d’une commission d’enquête parlementaire.
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