Notre belle langue subit toutes sortes de tentatives de modification. Si la réforme du français, admise par l’Académie française il y a une vingtaines d’années, peut contribuer à faciliter l’usage et surtout l’apprentissage de la langue française (le mot abîme sans accent reste compréhensible) et si le langage inclusif (celui qui me permet de vous dire chère lectrice, cher lecteur) est entré dans notre quotidien et permet d’intégrer l’ensemble de la population, comme nous le disent en force les autrices, les écrivaines et les professeuses, nous y sommes favorables.
Les Libres ont cependant bataillé contre l’usage du tiret médian qui alourdit la langue, la ridiculise à l’oral et complique inutilement son apprentissage. Et ils ont surtout combattu l’infiltration de mots anglais dans la langue française, processus à la mode, mais totalement stupide et inutile, puisque, très souvent, son équivalent français existe.
Alors foin de debriefing (rapport), de benchmarking (comparaison) ou de littering (abandon de déchets) !
Sur l’insistance des Libres, le Conseil d’État a modifié un de ses derniers communiqués, en supprimant les mots de franglais : les first responders sont devenus les premiers aidants, qui rejoignent ainsi les proches aidants !
C’est bien contre un usage malheureux de l’anglais et non contre celle belle langue, qui est celle de nombreux résidents de notre district qu’il faut s’insurger !
Serge Melly, député, syndic de Crassier