C’est un formidable échec. Le Conseil de la magistrature institué récemment devait avoir pour principal avantage de dépolitiser la nomination des juges cantonaux. C’était d’ailleurs le principal argument avancé par le gouvernement lors de la votation populaire de septembre dernier et le seul avantage que Les Libres Vaud pouvaient y voir à coté de nombreux inconvénients. C’est raté. Les Libéraux-Radicaux Vaudois ont réussi à prendre en otage ce nouvel organe de surveillance de la justice.

Le Conseil de la magistrature institué récemment devait avoir pour principal avantage de dépolitiser la nomination des juges cantonaux. C'est raté.

Comme l’explique justement Renaud Bournoud dans 24 heures: la crédibilité du Conseil de la magistrature est déjà sapée alors que l’organe n’est pas encore entré en fonction. Au moment de l’élection des représentants des avocats qui ont droit à deux sièges, au sein de ce Conseil, les députés PLR ont tenté, en catimini de faire passer la candidature de l’avocat et ancien député Jacques Haldy et celle de l’ancien bâtonnier François Roux à la place de deux candidatures féminines retenues par la commission de présentation, laquelle est pourtant majoritairement à droite.

Une manoeuvre qui a fini par bloquer le processus aucun des candidats n’ayant atteint la majorité absolue, il faudra publier un nouvel appel à candidatures pour le 2ème tour de cette élection qui se déroulera en janvier prochain. Cela signifie toutefois que le Conseil de magistrature ne sera complet au mieux qu’à la mi-février alors qu’il doit entrer en fonction en janvier. Durant cette période de carence, il y aura donc absence de surveillance de l’Ordre judiciaire. Détails sur les lien ci-dessous

A l’occasion du scrutin du 25 septembre dernier, Les Libres, aux cotés de partis non-gouvernementaux, Ensemble à gauche/POP et l’UDC avaient recommandé de voter non à un projet qui n’était pas abouti afin que le gouvernement et le parlement vaudois prennent le temps d’améliorer ce projet de loi suite aux critiques émises dans le cadre des travaux parlementaires. La population avait pourtant accepté ce projet défendu par le PLR, les PS et les Verts. Voilà une affaire bien mal emmanchée.