Photo d’illustration: 24 Heures.

«La fonction de syndic et municipaux n’a plus la cote, constate 24 Heures dans une enquête». En juin dernier, le député Vaud Libre Serge Melly s’insurgeait «contre des mesures extrêmes d’intimidation et de pression politique de nature à décourager les vocations. Le Conseil a un rôle central à jouer dans son rôle d’arbitre». Mais, de récents cas, dont celui de Vevey, démontrent que Béatrice Métraux, en charge des communes a échoué dans sa fonction de médiatrice.

«Les fonctions de syndic et de municipal peinent-elles à attirer, puis à conserver les bonnes volontés? Les chiffres fournis par le service cantonal des communes le démontrent: trois ans et demi après le début de la législature 2016-2021, 282 élus ont déjà quitté leur fonction. Et la tendance n’est pas près de s’inverser» constatait récemment une reportage de 24 Heures.
 
«Pourquoi une telle hémorragie» s’est interrogé le quotidien vaudois? «La liste des raisons invoquées par des édiles de tous bords et de toutes les régions du Pays de Vaud pour expliquer le phénomène est longue: difficulté à concilier vie privée et mandat public, complexité des tâches, manque de reconnaissance du travail, autonomie en baisse du fait des associations intercommunales, désintérêt global de la population pour la politique, exposition personnelle accrue, reconversion professionnelle toujours plus difficile, augmentation des recours en justice, ou encore manque de soutien des services cantonaux.»
 
Le député Vaud Libre et syndic de Crassier Serge Melly avait récemment interrogé dans une interpellation le Conseil d’Etat sur les commandement de payer de 1 million chacun envoyés aux municipaux suspendus Michel Agnant et Jérôme Christen. Il s’insurgait contre cette mesure extrême d’intimidation et de pression politique de nature à décourager les vocations.
 

«En tant qu’élu depuis plus de quatre décennies,j’ai vu l’évolution des choses pour celles et ceux qui acceptent le risque et la charge d’être élus dans une municipalité. Alors qu’autrefois,personne ne songeait à devoir prendre une protection juridique spécifique dans le cadre de nos fonctions,je me suis résolu à en souscrire une,compte tenu des risques juridiques encourus par d’éventuelles actions de citoyens abusives.Le Conseil d’Etat doit-il emboîter le pas à de telles pratiques excessives.» La réponse du Conseil d’Etat est proche du néant intersidéral. Circulez, rien à voir!

https://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/organisation/gc/fichiers_pdf/2017-2022/19_INT_364_TexteCE.pdf

https://www.24heures.ch/vaud-regions/syndics-municipaux-tiennent-siege/story/16363673