Arturo Perez affirme sans ambages que « la gestion des hôpitaux est axée prioritairement sur des intérêts économiques et politiques. Le bien-être de la population et l’accès aux soins sont devenus des questions secondaires.»

DES INTÉRÊTS POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES AVANT TOUT – Arturo Perez explique: «Je suis parti et ça a fermé car, tout simplement, il n’y avait pas assez de médecin (…) ils auraient dû anticiper mon départ afin d’éviter la diminution de l’offre de soins sur la ville de Vevey. Motif de cette demande de démission: l’approche de ce médecin en matière de la gestion de la crise COVID. L’entretien qu’il a accordé à L’Impertinent est édifiant. Arturo Perez affirme sans ambages que « la gestion des hôpitaux est axée prioritairement sur des intérêts économiques et politiques. Le bien-être de la population et l’accès aux soins sont devenus des questions secondaires.»

DUPÉS PAR LE HRC – Cette affirmation, il l’étaie tout au long de l’entretien : « Courant 2020, on a assuré 7 jours sur 7, de 8h à 21h, à seulement trois médecins pendant presque un an. Pour les deux permanences. On s’est battu pour pouvoir être quatre et on n’a jamais dépassé les quatre temps pleins pour faire tourner les deux permanences. On était usés jusqu’à la moelle. On a été dupés car on s’est rendu compte que le HRC trouvait toutes les excuses possibles pour ne pas engager davantage.»

SUR FOND DE CRISE COVID – On comprend que c’est un désaccord au sujet de la crise COVID qui est à l’origine de la demande faite à Arturo Perez de s’en aller. Et pourtant, le médecin, du moins selon ses explications, s’est plié à toutes les exigences de sa hiérarchie en étant en permanence orienté solutions. L’ancien médecin-chef explique que les propos délateurs d’un médecin ont été le déclencheur de son départ. « A la lecture de ses courriers, il me reprochait d’appliquer le principe de précaution à l’un de ses patients à propos du vaccin ARNm. »

SUR LA BASE DE DONNÉES SCIENTIFIQUEMENT FAUSSES – Au delà de son cas personnel, on découvre tout au long des réponses données aux questions de la journaliste Amèle Debey, un certain nombre d’atteintes à liberté thérapeutique alors que de son coté Arturo Perez a toujours privilégié une approche scientifique méthodique. Tel n’a pas été le cas des autorités sanitaires. On apprend dans l’entretien que certains traitements ont été abandonnés sur la base de données scientifiquement fausses, pour des raisons dogmatiques, politiques et financières.

L’INTÉRÊT DES PATIENTS AVANT TOUT – Lorsque la journaliste demande à Arturo Perez pour quelle raison, contrairement à certains de ses confrères, il ne s’est pas exprimé jusqu’ici dans les médias, il explique : « Je faisais partie de l’institution, j’ai toujours le respect des institutions et il me semblait qu’il était plus important de continuer à soigner les patients plutôt que de m’exprimer de façon publique. Déjà qu’il était compliqué de continuer à faire notre travail, si je faisais cela, cela aurait été préjudiciable pour le service et pour les patients. On a tout de même traversé la crise covid au grand jour, mais sans publicité.»

DEMANDE D’EXPLICATIONS – Les Libres – qui sont intervenus à plusieurs reprises sur ce dossier avec le soutien des députés de la Riviera – ont le sentiment d’avoir été trompés par le Conseil d’Etat qui n’a jamais fait état du fait du départ du médecin chef de la permanence ayant conduit à la fermeture de la permanence. Il semblerait justifié dans ce contexte qu’un ou des députés de la Riviera et du Chablais demandent des explications au gouvernement.

L’entretien d’Amèle Debey avec Arturo Perez peut-être lu intégralement sur ce lien: https://www.limpertinentmedia.com/post/la-gestion-des-hopitaux-est-axee-sur-des-interets-economiques-et-politique