Le CHUV à Lausanne restera attaché à l’Etat de Vaud. Les députés vaudois ont accepté récemment un contre-projet du gouvernement à une initiative PLR visant à autonomiser l’établissement hospitalier. Il renforce le rôle du Parlement et crée un Conseil stratégique. Les Libres se sont ralliés à ce consensus mais ne peuvent s’empêcher de penser que l’on aurait pu s’épargner une telle débauche d’énergie pour pas grand chose en fin compte, si ce n’est pour satisfaire les besoins de la cuisine voir de la mousse électorale.

L’initiative « Pour une gouvernance moderne du CHUV » de la députée PLR Florence Bettschart-Narbel avait été acceptée par 73 voix contre 65 non en juin 2019, à la suite d’un débat-fleuve tendu. Son texte prévoyait que le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) ne soit plus un service de l’Etat, mais un établissement public de droit autonome et qu’il soit doté d’un conseil d’administration (source: ATS/RTS)

Ci-dessous, l’intervention de Jérôme Christen, au nom du groupe des Libres.

Tout ça pour ça ! Que n’a-t-on pas dit sur la gouvernance du CHUV ? Pis que pendre du coté de la droite sur sa forme actuelle, litanie d’éloges de la part de la gauche. Vous permettrez au rapporteur de minorité qui a défendu l’an dernier le statu quo au nom de la minorité des députés Libres, Ensemble à gauche-POP-PS-Les Verts de nous étonner qu’un tel consensus n’ait pas pu être trouvé plus tôt. Nous peinons aujourd’hui à en saisir les avantages concrets à l’exception d’une paix retrouvée sur cette question entre la gauche et la droite gouvernementale. Mais c’est déjà pas mal, me direz vous.

De notre coté, nous continuons de penser que la situation actuelle présente beaucoup d’avantages que très peu d’inconvénients. Maintien d’un service public et d’une qualité des soins de qualité plutôt qu’une tendance à la marchandisation et à un système à deux vitesses, processus décisionnel efficace, bonne collaboration avec le monde médical et surveillance démocratique garantie, la liste n’est pas exhaustive.

Mais soit, puisque vous voulez faire de la cosmétique, faisons de la cosmétique, pour la paix hospitalière, cela le vaut bien, le plat servi aura certainement meilleure façon. Les Libres se rallieront à ce consensus mais ne peuvent s’empêcher de penser que l’on aurait pu s’épargner une telle débauche d’énergie pour pas grand chose en fin compte, si ce n’est pour satisfaire les besoins de la cuisine voir de la mousse électorale.

Mais il est vrai que nous aurions tort de refuser un élargissement des compétences du Grand Conseil via sa commission des finances, même si nous pouvons avoir quelques doutes sur son esprit critique à l’égard de l’action gouvernementale. L’émulsion peut réussir, ou du moins ça ne peut pas faire beaucoup de mal. Quand à la mise sur pied d’un conseil stratégique il correspond à l’ère du temps, même si jusqu’ici les consultations se faisaient de manière informelle. Nous n’arriverons pas comme un cheveu sur la soupe, même si celle-ci à un goût de rance et accepterons le projet soumis du bout des lèvres.