C’est bien connu: tout le monde à un avis sur l’école car chacun est passé par ses bancs. Il est donc parfois difficile de défendre l’Ecole vaudoise telle que proposée en 2022. Les critiques se réfèrent à ce qu’ils ont vécu voire subi. J’y suis entrée en 1966 et j’y suis toujours : Cela fait donc bien longtemps que je « redouble » ! Mon travail actuel n’a plus rien à voir avec ce que j’ai appris il y a bientôt 40 ans. Heureusement : celui qui ne progresse pas recule chaque jour, disait Confucius.

 

Le défi collectif de l'école inclusive

Enseigner c’est instruire, c’est-à-dire transmettre des connaissances. En français, d’aucuns n’y voient que la structure de la langue; en mathématiques, d’aucuns n’y entendent que l’arithmétique;

Mais ceci n’est qu’un des pans de l’école du XXIème siècle.

Les cinq domaines transversaux intercantonaux

L’école vaudoise se doit aussi de partager des connaissances dans plusieurs domaines transversaux communs aux cantons romands. Ils sont au nombre de 5 :

MITIC (Médias, Images, Technologies de l’Information et de la Communication)

Santé et bien-être

– Choix et projets personnels

– Vivre ensemble et exercice de la démocratie

Interdépendances (sociales, économiques, environnementales).

 

Pour concrétiser l’égalité des chances, le Canton de Vaud a mis en route un grand chantier pour son école : Le « Concept 360 » qui place l’élève au centre du dispositif. Il définit les principes et conditions d’une école à visée inclusive, dans laquelle chacun, quelles que soient ses capacités, doit pouvoir trouver sa place.

Vaste travail pour les établissements qui doivent chacun construire leur propre formule « 360 » : les réalités du terrain ne sont pas les mêmes aux quatre coins du canton et même du district voire du sous-arrondissement.

Entre classes d’accueil ou cours de français intensifs ; enseignants spécialisés ou aides à l’intégration ; entre socle universel, actions ciblées, interventions spécifiques voire interventions intensives, les professionnels doivent construire mais surtout se mettre d’accord car ce vaste projet ébranle les valeurs fondamentales de chaque intervenant mais aussi celles des parents.

Anne-Francine Simonin, enseignante, candidate au Grand conseil vaudois sur la riviera

L’école est en mouvement et en mutation, ce qui peut en heurter plus d’un. Oui, elle n’est pas parfaite, oui elle pourrait faire mieux pour vos enfants mais elle fait TOUT ce qui est en son pouvoir pour le plus grand nombre dans un équilibre à trouver entre élitisme et inclusion, entre réflexion et impulsion, entre routine et recherche accompagnée. Nous devons tous y travailler de manière constructive sans jamais perdre de vue que l’épanouissement scolaire des élèves doit être au centre de nos préoccupations.

Anne-Francine Simonin, candidate au Grand Conseil dans l’arrondissement Riviera

L’école doit évoluer avec son temps… Paul Morand écrivait en 1937: « à voir ce que l’école exige aujourd’hui de nos fils, je me demande combien de pères seraient capable d’être des enfants. »