La problématique des marchés alimentaires n’est pas totalement résolue, le Conseil d’Etat vaudois n’ayant pas adopté une position vraiment claire. Il ne peut y avoir plus d’un stand au même moment dans le même périmètre. Mais la notion de périmètre n’est pas définie. Il appartient donc aux communes de faire des propositions convaincantes en matière de sécurité pour utiliser la marge de manoeuvre du fameux « périmètre ».

Le groupe PDC-Vaud Libre au Grand Conseil vaudois a questionné jeudi le Conseil d’Etat sur cette question qui a suscité un large débat et même une pétition lancée au niveau fédéral par le député neuchâtelois Laurent Debrot.
 
Le Conseil d’Etat a fait savoir que tous les marchés continueront d’être interdits jusqu’à nouvel avis en Suisse.
La ville de Lausanne ne pourra donc pas organiser son marché comme elle avait prévu de le faire le 15 avril avec une trentaine de stands même dispersés dans le même périmètre. Et donc pareil pour d’autres villes qui auraient voulu lui emboiter le pas. Du moins, ce ne sera pas possible dans la forme imaginée au départ.
 
Le gouvernement vaudois fait état d’un cadre fédéral extrêmement strict. Mais alors comment expliquer que les cantons de Fribourg et Neuchâtel autorisent, eux, des marchés alimentaires à deux conditions: le nombre de stands sera limité et les règles d’hygiène et de distance devront être respectées?
 
Si l’on lit bien la directive vaudoise, on peut y voir une ouverture, probablement celle utilisée par Fribourg et Neuchâtel: le texte dit qu’on ne peut pas mettre plusieurs stands dans le même périmètre. Mais on pourrait imaginer des stands dans plusieurs endroits différents d’une ville, soit des différents périmètres. Pour autant que l’on s’entende sur la notion de périmètres.
 
Il appartient donc aux communes de faire des propositions à l’Etat major cantonal de conduite en espérant les voir validées.
 
Quelques liens:

Lausanne fait marche arrière sous la pression du canton:

La décision fribourgeoise dans le quotidien La Liberté.