Notre groupe est intervenu plusieurs fois depuis le début de la législature pour venir en aide aux communes dont les finances deviennent toujours plus exsangues en raison des «aspirations» financières de l’État de Vaud. Souvent avec le soutien de l’UDC, parfois avec celui des Verts, ou des Vert’libéraux ou de quelques PLR ou socialistes, toutefois sans trouver de majorité. Il faut dire que le Conseil d’État est passé maître dans l’art de diviser pour mieux régner, au détriment des communes.

Le canton rit, les communes pleurent

Selon l’Union des communes vaudoises, les communes doivent soutenir une dette 9.9 fois plus élevée que celle du canton, avec le même bénéfice avant amortissements. Les communes doivent faire face à des investissements 3.5 fois plus élevés que ceux du canton, avec le même bénéfice avant amortissements. Pour ces raisons, les communes doivent s’endetter pour financer leurs investissements.  Et pourtant on ne peut pas dire que toutes ces communes, de manière générale, soient plus mal gérées que l’État de Vaud.

Quelle importance, nous dira-t-on, si l’État saigne les communes, car finalement, dans tous les cas c’est le contribuable qui finit par payer?

 

 

Les communes, premier maillon de la démocratie

Pas si simple ! La funeste conséquence directe, c’est que les communes doivent soit monter leur taux d’imposition, soit reporter des investissements, soit couper dans les prestations. Personne n’a à gagner d’affaiblir les communes qui sont le premier maillon de la démocratie de proximité et donc l’aide aux citoyens est directe et ciblée. Les premières victimes sont les «mal lotis» et la classe moyenne inférieure qui subissent de plein fouet les conséquences de coupes budgétaires. Relevons encore que le rôle des communes a été déterminant durant cette période de pandémie puisqu’elles ont dû combler les lacunes des aides fédérales et cantonales.

Partage du bénéfice de l’Etat entre le canton et les communes

Cerise sur le gâteau, le Conseil d’État a proposé récemment des allégements fiscaux dont une partie se fait sur le dos des communes. On avait déjà vu l’État donner d’une main ce qu’il reprend de l’autre, mais là c’est pire, il ne donne pas, mais il reprend quand même…

Les Libres proposent donc de partager le bénéfice de l’État de Vaud avec les communes à parts égales durant dix ans. La répartition de la manne serait fonction de leur capacité fiscale. On évite ainsi de favoriser celles que l’on pourrait considérer comme dépensières. Autre point positif, la mesure ne met pas à mal les finances cantonales.