Les petites communes qui n’ont pas de service technique n’ont pas toujours les moyens de vérifier si les projets de rénovation sont conformes aux exigences de la loi sur l’énergie. La députée libre Circé Barbezat Fuchs demande quelles mesures le Conseil d’Etat entend-il prendre pour remédier à cette lacune et suggère deux mesures: primo, attirer l’attention des communes sur la nécessité de faire des contrôles; secundo, demander à la direction de l’énergie de l’Etat de Vaud de contrôler le formulaire énergétique lorsque le dossier circule dans les services cantonaux et le cas échéant, le signaler aux communes concernées. Voici le texte de son interpellation:
LES NORMES – Pour ce formulaire-ci, la commune doit contrôler si la valeur de la rénovation dépasse le 50% de la valeur ECA du bâtiment. Si cette valeur est en deçà du 50%, la rénovation est dite mineure. En revanche, si cette valeur équivaut ou est supérieure au 50%, la rénovation est dite « lourde » et dans cette situation, le bâtiment doit respecter les mêmes normes énergétiques qu’un bâtiment à construire (art 4.i RLVNE). Le propriétaire se doit donc d’assurer qu’au minimum 20% de son électricité et 30 % de son chauffage proviennent d’énergie renouvelables et que l’enveloppe thermique du bâtiment doit respecter la norme contraignante SIA 380/1.
LES VÉRIFICATIONS – La commune doit donc, après avoir déterminé la valeur de la rénovation, vérifier que le propriétaire réalise bien les rénovations en respectant le règlement de la loi sur l’énergie.
AIDER DES PETITES COMMUNES – En outre, il est important de noter que l’État, par la DIREN, voit passer pour analyse ces différents formulaires avant que le permis de construire ne soit délivré et que la rénovation débute. Cependant, dans les retours communaux que nous avons en notre possession, l’État ne semble pas faire de remarques sur le formulaire énergétique du bâtiment. Or, si nous voulons être sérieux dans la transition énergétique, et aider les petites communes, il faut que l’État contrôle ce formulaire.
CONCRÈTEMENT– Une solution, afin de soulager les communes, serait que la DIREN, lors de l’étude du dossier de mise à l’enquête, contrôle les données du formulaire énergétique et si les documents ne sont pas compatibles avec le règlement de la loi sur l’énergie, elle l’indique dans le retour CAMAC du dossier à la commune.
Dans ce cadre-là, nous
posons les questions suivantes :
- Le Conseil d’État peut-il indiquer si la DIREN fait une lecture des dossiers énergétiques soumis par la CAMAC et vérifie la conformité des dossiers en application du règlement de la loi sur l’énergie?
- Le Canton fait-il régulièrement des communications aux communes sur le contrôle des aspects énergétiques?
- Comment le Conseil d’État compte-il apporter un soutien aux communes, notamment celles qui n’ont pas de service technique, devant faire face à cette situation?
- Quelles sont les intentions du Conseil d’État concernant l’accompagnement des propriétaires et des communes en regard des objectifs liés à la transition énergétique ?