Le plan d’économies du groupe de presse TX annoncé en septembre dernier et qui prévoyait 28 licenciements avait fait réagir Circé Barbezat-Fuchs. La députée indépendante sympathisante des Libres avait obtenu un large soutien du parlement à sa résolution qui demandait au gouvernement de poursuivre son soutien aux médias. Le gouvernement y répond en rappelant son attachement à une couverture de l’actualité forte et diversifiée. Il relève les mesures déjà prises, se dit préoccupé mais ne répond pas vraiment à la demande adoptée par le parlement, faute de pouvoir.
TROIS APRÈS, LE RÈGLEMENT
Le Conseil d’Etat évoque les dernières mesures prises concrétisées par l’adoption, au mois de février 2024, du règlement d’application du décret instituant des mesures de soutien à la diversité des médias. Ce règlement donne corps au décret, qui déploie ses effets depuis 2021. L’adoption d’un tel document trois ans après un décret… on a connu plus rapide.
CONTACT AVEC L’EMPLOYEUR ET LE PERSONNEL
Le Conseil d’Etat relève qu’il a rencontré d’une part les dirigeants et d’autre part les membres du personnel des groupes concernés, accompagnés d’un représentant du syndicat Impressum afin d’être mieux renseigné sur les conséquences de ces restructurations et faciliter le dialogue social. Il affirme continuer son travail en privilégiant des alternatives à ces licenciements afin de sauver un maximum d’emplois dans le Canton de Vaud et garantir le droit à l’information et la diversité de la presse régionale.
POUVOIR LIMITÉ
Le gouvernement vaudois conclut toutefois qu’il ne peut fournir ses bons offices prendre en charge d’une éventuelle médiation, mais qu’il n’est juridiquement pas en mesure d’empêcher une entreprise de décider de mesures de restructuration accompagnées d’un licenciement collectif.
SOUTIEN CONDITIONNÉ
Le gouvernement a toutefois une marge de manœuvre : décider de ne soutenir que les médias qui respectent les conventions collectives de travail. En 2020, la proposition de l’ancien député Jérôme Christen avait été refusée par la droite et même une grande partie de la gauche qui estimait qu’une telle mesure ferait disparaître de nombreux petits journaux. « Ceux qui seraient exclus de l’aide sont ceux qui en auraient le plus besoin », avait tranché la présidente du Conseil d’État, Nuria Gorrite. La proposition avait été balayée par 83 contre 27 et 21 abstentions.