Le Conseil d’Etat relève qu’il a rencontré d’une part les dirigeants et d’autre part les membres du personnel des groupes concernés, accompagnés d’un représentant du syndicat Impressum afin d’être mieux renseigné sur les conséquences de ces restructurations et faciliter le dialogue social. Il affirme continuer son travail en privilégiant des alternatives à ces licenciements afin de sauver un maximum d’emplois dans le Canton de Vaud et garantir le droit à l’information et la diversité de la presse régionale.

Le gouvernement vaudois conclut toutefois qu’il ne peut fournir ses bons offices prendre en charge d’une éventuelle médiation, mais qu’il n’est juridiquement pas en mesure d’empêcher une entreprise de décider de mesures de restructuration accompagnées d’un licenciement collectif.

Le gouvernement a toutefois une marge de manœuvre : décider de ne soutenir que les médias qui respectent les conventions collectives de travail. En 2020, la proposition de l’ancien député Jérôme Christen avait été refusée par la droite et même une grande partie de la gauche qui estimait qu’une telle mesure ferait disparaître de nombreux petits journaux. « Ceux qui seraient exclus de l’aide sont ceux qui en auraient le plus besoin », avait tranché la présidente du Conseil d’État, Nuria Gorrite. La proposition avait été balayée par 83 contre 27 et 21 abstentions.