Sept ans après actes de violence qui avait suivi un match de hockey à Malley, de nouvelles échauffourées se sont produites fin septembre lors du 1er match du LHC dans la nouvelle Vaudoise Aréna, heureusement moins graves.  Suffisamment toutefois pour que le député Vaud Libre Jérôme Christen s’interroge sur l’efficacité du dispositif de sécurité. Réponse du Conseil d’Etat: le chantier en cours à la Vaudoise Aréna a compliqué le travail des forces de l’ordre. Les raisons pour lesquelles des supporteurs ont échappé à la vigilance de la police ont été analysées et des mesures prises pour que cela ne se reproduise plus. On pourra vérifier leur efficacité ce soir même puisque le LHC affronte à nouveau Genève Servette à la Vaudoise Aréna.

Ce sont les rencontres face à Genève et Martigny qui posent toujours problème. Le 20 novembre 2012, le LHC affrontait Martigny et des Genevois étaient venus en renfort. Il y a dix jours, Lausanne rencontrait GE Servette et ce sont les Martignerains qui sont venus les soutenir.

Dans sa question orale posée au gouvernement, le député Christen rappelle que ce type de rencontres doit être considéré comme à haut risque. Les visiteurs doivent être canalisés depuis leur car jusqu’à leur secteur réservé dans la patinoire, et inversement à la fin du match pour éviter tout contact, même visuel avec leurs adversaires. Or le 24 septembre dernier, tel n’a pas été le cas tant et si bien que des bagarres ont éclaté en fin de match entre supporteurs genevois, valaisans et lausannois.

Curieusement, le car genevois était stationné devant le centre Malley-Lumières, sur le parcours que les Lausannois empruntent pour se rendre à la gare… Les représentants de l’ordre public courraient dans tous les sens et leurs vaporisateurs à poivre ont même incommodés des spectateurs pacifiques. Le député Jérôme Christen a demandé quelles mesures le Conseil d’Etat entendait-il prendre pour que cela ne se reproduise pas ?

Voici en substance sa réponse:

La configuration des lieux était nouvelle pour toutes les forces de sécurité privée et publique. Il est rapidement ressorti que les conditions dans lesquelles s’est déroulé le match n’était pas optimal, notamment en raison des travaux en cours à la Vaudoise Arena, de sorte que la prise en charge des supporteurs à tendance ultra, par les forces de l’ordre ne ne l’était pas non plus. Les points à améliorer ont été identifiés et le nécessaire a été fait pour éviter que ce genre d’incident ne survienne à l’avenir. Il y a lieu de relever que la phase d’arrivée des supporteurs s’est déroulée sans incident. C’est principalement à la fin de la rencontre que des provocations ont eu lieu de la part des supporteurs. Le déploiement des forces de l’ordre a permis d’éviter des violents heurts entre les supporteurs ultra des deux camps mais malheureusement, un petit nombre de supporteurs genevois s’est soustrait à leur surveillance et en a profité pour commettre des débordements. Suite à ces incidents, quatre plaintes pénales ont été déposées et des investigations sont actuellement en cours pour identifier les auteurs (…)  

Le Conseil d’Etat a par ailleurs fait savoir qu’ne étude a été confiée à l’université de Berne pour évaluer si les mesures du concordat intercantonal pour la lutte contre le hooliganisme sont suffisamment efficaces ou s’il y a lieu de renforcer le concordat par d’autres mesures. Pour le canton de Vaud, le Conseil d’Etat est conscient du problème et est attentif à ce que cette lutte soit un objectif permanent de la police. Finalement, il n’y a pas eu d’incident depuis le match du 24 septembre parce que les dispositifs de police étaient bien en place et efficaces.